D'après une étude de
l'association 40 millions d'automobilistes, pas plus de 30% des recettes issues
des contraventions sont véritablement utilisées afin d'améliorer la sécurité
sur les routes.
Les 26 millions d'amendes dressées l'an dernier
ont rapporté 1,671 milliard d'euros à l'Etat.
Cette somme est-elle utilisée dans son intégralité afin d'améliorer la sécurité sur les routes ?
Pas vraiment, si l'on en croit l'association 40 millions
d'automobilistes. Sur les 1,671 milliard d'euros collectés, 45 millions sont
affectés au Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) et
249 millions à l'Agence de financement des infrastructures de transport de
France (Afift). Cette dernière entité est un établissement public qui finance
des infrastructures de transports routiers, mais aussi des infrastructures de
transports ferroviaires, aériens et maritimes.
Quant aux sommes restantes, dont une grande partie est réaffectée via
le Compte d'affectation spéciale, ou CAS, elles servent à l'entretien et à
l'achat de radars à hauteur de 217 millions d'euros, au financement des
affranchissements d'envois de PV à hauteur de 21,9 millions, à la modernisation
des outils de dématérialisation des PV à hauteur de 30 millions d'euros, au
désendettement de l'Etat à hauteur de 440,9 millions d'euros et, enfin, aux
projets d'équipements et d'aménagements des collectivités territoriales
dans les domaines des transports en commun et de la sécurité routière à hauteur
de 667,2 millions. "Tout compte fait, ce ne sont en réalité pas plus
de 30% du produit total de la répression routière qui est véritablement utilisé
à des fins d'amélioration des conditions de sécurité sur les routes françaises",
conclut 40 millions d'automobilistes.
Une belle cagnotte fiscale pour l'état, avec une recette simple: vendre de la peur, mettre la pression fiscal et encaisser le bonus.